Veille SEO 2022, semaine 22
Nous sommes la 22ème semaine de l'année…
...et cette semaine, j'ai fait tomber une bouteille de vin sur ma box Internet, qui a rendu l'âme. Je me retrouve donc à partager ma connexion via mon téléphone pour arriver à faire cette édition. Je me console en me disant que la box n'a pas souffert (tu m'étonnes, noyée dans un Châteauneuf du Pape... y'a pire).
Bonne lecture, et n'oubliez pas de vous amuser !
Google Core Update de Mai
Encore une fois, je me retrouve à vous annoncer un Core Update sans qu'on aie réellement d'informations fiables à son propos.
Après un été 2021 assez mouvementé de ce côté, Google procède au premier Core Update officiel de 2022.
Celui de mai sera déployé d'ici une dizaine de jours, et ne vise aucun site ni aucune page en particulier : Google confirme que les "Core Updates" sont des changements globaux dans la manière dont le moteur choisit quels contenus méritent d'être récompensés.
Ca commence vraiment à ressembler aux bonnes vieilles Google Dance, cette histoire.
Bref, on en saura plus d'ici une dizaine de jours : Sistrix sont sur le coup et ont commencé à analyser les changements récents dans leur grosse base de données. Ceci dit, je pense qu'il est bien trop tôt pour tirer la moindre conclusion.
Wait and see.
Google montre de plus en plus de FAQ
FAQ, ça signifie "Frequently Asked Questions" (ou en français, "Foire aux Questions").
C'est aussi un des formats de microdata en vogue : une question, accompagnée de sa réponse, souvent de forme courte.
Google en est friand, ça lui sert notamment à motoriser les Positions zéro et les "People also asked".
D'après RankRanger, Google montrerait de plus en plus souvent des liens issus des FAQ dans ses pages de résultats. L'information a été reprise sur tous les gros sites américains, mais elle doit être tempérée : l'outil en question ne distingue pas, sans qu'on sache trop pourquoi, les FAQ et les "How To".
Que les FAQ soient plus fréquentes actuellement ou pas, Google adore les microformats, qui lui mâchent le travail de compréhension des informations. En théorie, vous devriez trouver un moyen d'en ajouter au moins quelques-un à votre site : Author (pour les personnes physiques - c'est bon pour le EAT), Product pour les ecommerce, aggregateOffer pour les comparateurs de prix, etc. En plus, évidemment, des sempiternels Breadcrumbs.
Si vous demandez ce genre de modifications à vos développeurs, n'oubliez pas de leur expliquer de quoi il retourne, sinon il y a de fortes chances que votre recommandation ne passe à la trappe. Expliquez-leur que vous souhaitez faire un test et que vous avez besoin de leur concours pour valider une hypothèse, et tenez-les au courant des résultats. Promis, ça devrait vous aider à voir arriver des choses en production plus rapidement ;)
Etude SEO sur 23 millions de liens internes
Cyrus Shepard a mené une étude sur 23 millions de liens internes, répartis sur 1800 sites (soit environ un demi-million de pages).
Il a essayé de tirer des corrélations (qui, on le sait, ne sont pas forcément des causalités) entre les rankings obtenus par les pages, et les schémas de liens internes mis en place.
A priori, on n'y apprend rien de révolutionnaire, mais je trouve utile de remettre quelques basics au goût du jour.
Par exemple, Cyrus observe une corrélation franche entre le nombre d'ancres différentes utilisées pour linker une page, et le nombre de clics qu'elle recevra depuis Google.
Dans le même ordre d'idées, une page qui reçoit une ancre exacte a cinq fois plus de chances de se positionner qu'une qui n'en reçoit pas.
Pour faire simple, Cyrus a démontré que la structure de vos liens internes a un impact direct et fort sur la capacité de votre site à se positionner.
Si on met ça en parallèle avec le fait que Google annonce ne calculer aucune metrics au niveau d'un site entier, on peut en inférer que les mêmes résultats auraient lieu si l'étude était menée sur des liens externes, obtenus dans le cadre d'une campagne de netlinking (qu'ils soient achetés ou pas importe peu).
Pour ranker, vous savez ce qu'il vous reste à faire... ;)
Impressionnez avec vos rapports SEO
Ecrit par Aleyda Solis, ce très bon article explique comment vous pourriez rendre vos reportings plus sexy, afin que vos rapports soient plus percutants et que votre voix porte mieux.
Par exemple, elle propose une méthodologie en trois actes quand vous devez fournir des explications quant à une campagne qui n'a pas porté les fruits attendus : décrivez ce qu'il s'est passé, expliquez pourquoi c'est arrivé, et comment faire pour rattraper le coup. Au lieu de présenter de plates excuses en espérant que ça passe (avouez-le, on l'a tous déjà fait), présentez-vous plutôt comme la personne qui, malgré la houle, se démène pour trouver des solutions. C'est souvent tout ce dont un client a besoin (en attendant que des résultats tardifs n'arrivent, par exemple) : avoir l'impression que quelqu'un tient la barre.
Elle détaille aussi quelques formats de visualisations de données (dont les graphs en indice base 100 pour voir l'évolution du rapport entre deux valeurs). Je ne rentre pas dans les détails ; la visualisation de données, c'est le terrier du lapin blanc : on gratte la surface, on croit qu'on a compris le truc, et on se retrouve à tomber dans un puits sans fond (chute après laquelle on se retrouve au pays des fous, il faut bien le reconnaître).
Pour faire simple, Aleyda recommande de n'afficher la donnée brute qu'en ultime recours, après avoir expliqué les tenants et aboutissants.
Prévoir les revenus du trafic organique
Alireza Esmikhani, senior SEO technique en Iran, a publié chez OnCrawl un véritable roman qui explique comment prévoir les revenus de trafic organique de votre site, hors-marque, en Python.
On en a déjà parlé plusieurs fois dans cette newsletter, et j'ai même l'impression que ça va devenir le prochain sujet à la mode (= qu'on retrouvera dans les dossiers d'avant-vente des plus grosses agences) : quand on prédit les résultats d'une campagne SEO, c'est difficile d'être précis, mais ça peut être une arme décisive, autant face à un prospect qu'à un décideur en interne.
Cette fois, Alireza part d'un constat simple : si le SEO monte, quelqu'un au marketing essaiera d'en tirer les lauriers en expliquant la puissance de la marque et sa notoriété facilitent les ventes.
Votre devoir, en tant que SEO, c'est de le remettre à sa place, en calculant le plus précisément possible, et à l'avance, quelles actions vont amener quels résultats. Et on parle bien de résultats concrets, tangibles, en monnaie sonnante et trébuchante.
Ce que j'ai beaucoup aimé, c'est que l'auteur propose de calculer un "CTR relatif" à partir des données de la Google Search Console : on a de bonnes approximations de la courbe des CTRs dans les SERPs, mais les valeurs absolues dépendent de nombreux facteurs (présence d'ads, de blocs spéciaux, de vos Title et Meta Description, etc). La réflexion sur le sujet a été poussée.
A chaque étape, l'auteur nous montre les bouts de code qu'il utilise (en Python) et les explique pour que vous puissiez faire du pas-à-pas pour peu que vous n'ayez pas peur de bricoler un peu.
Bon courage !