Veille SEO 2022, semaine 24

La CNIL versus Google Analytics

Il y a quelques semaines, la CNIL a mis en demeure plusieurs acteurs de l'internet français (la rumeur prétend qu'Auchan est dans le lot) d'arrêter d'utiliser Google Analytics.

S'en sont suivis des palabres sur les options de configuration qui pourraient permettre d'utiliser quand même l'outil, des questions sur la v4 qui arrive à grands pas (poussée en urgence par Google).

La CNIL a souhaité clarifier la situation avec cette nouvelle publication. Et on peut dire que cette fois, c'est clair : Analytics en France, c'est terminé.

Google a assuré à la CNIL des mesures juridiques et techniques, qui ont été jugées insuffisantes.

Le problème, d'après la CNIL, c'est que le stockage des informations via une entreprise américaine, entraîne de facto que les données sont accessibles pour les autorités des USA. On lit souvent que c'est lié aux serveurs qui sont là-bas, mais c'est faux : toute société US est liée à son gouvernement, comme le rappelle la CNIL : "Même en l’absence de transfert, le recours à des solutions proposées par des sociétés soumises à des juridictions extra-européennes est concerné."

... Cette fois, ça vise Google Analytics. Le dernier en date, c'était Google Fonts. Mais utiliser les CDN de Cloudfare, héberger votre site chez Amazon Web Services, vos trackers de conversion Adwords et plus généralement toute activité liée à une société "extra-européenne" devrait tomber sous la coupe de cette décision.

Si c'est bien le cas, on est sur un cas de protectionnisme comme on en a rarement vu.

Veille SEO : choisir ses sources

J'ai eu le plaisir d'être contacté par Patrick Valibus, président de l'association SEOCamp, qui m'a invité à une table ronde à propos de la veille en référencement, avec un focus sur les méthodes efficaces pour choisir ses sources, comment recouper les informations et les vérifier, etc.

La vidéo dure quasiment 50 minutes. J'ai eu le plaisir de discuter de mes méthodes avec Olivier Andrieu (qui était déjà dans le game avant que j'aie de la barbe).

Moz défend son Spam Score

John Mueller (en passe de devenir la mascotte officielle de cette newsletter) a annoncé sur Twitter que les "liens toxiques" étaient un terme inventé par les outils SEO, qui n'était pas utilisé chez Google, et que l'utilisateur ferait mieux de changer de tool.

Chez Moz, Tom Capper a rebondi sur le sujet, en expliquant que Moz avait bel et bien un "spam score" associé aux backlinks des sites, mais qu'il estimait que c'était utile.

Il rappelle qu'il y a quelques années (et malgré la communication officielle de Google qui qualifiait la pratique de "légende urbaine"), le negative SEO était une méthode employée activement par de nombreux acteurs (même s'ils s'en vantaient rarement en public) et réputée très efficace.

Avec une centaine de liens posés sur des forums peu regardants, par exemple, on pouvait facilement décrocher un site enraciné à la première place.

Moz explique que son Spam Score, comme la mention "toxique" chez Semrush (pour ne pas les citer) sert surtout à donner une indication au webmaster qui analyserait, par exemple, les backlinks de ses concurrents, en lui montrant ceux qui ne servent certainement à rien.

Aujourd'hui, il en est autrement. Pour endiguer ce fléau, Google a du "ajuster les potards" (comme dirait Rodrigue) et ne permet plus qu'un lien ait un impact négatif sur le positionnement d'un site. Google se dit assez intelligent pour ignorer les liens qui ne seraient pas "qualitatifs".

11 problèmes de SEO en entreprise, et leurs solutions

Ludwig Makhyan a listé 11 problèmes qui se posent souvent quand on fait du SEO en entreprise (et qui marchent aussi parfois/souvent vis-à-vis d'un client).

Parmi eux, comment tenir compte des restrictions techniques du CMS ? Que faire des mini-sites qui s'accumulent avec le temps ? Comment embarquer les équipes dans les chantiers SEO ?

Ce sont des questions qui reviennent souvent, et qui méritent qu'on se pose cinq minutes pour y réfléchir.

Cet article propose une check-list des challenges auxquels vous aurez à faire face quand vous gèrerez le SEO d'une société.

Thumbnails d'images dans les SERPs

Brodie Clark constate que les miniatures d'images sont de plus en plus présentes dans les SERPs.

On ne parle pas des résultats de Google Images, mais bien des images qui apparaissent dans les résultats naturels, en face du lien vers votre site, et qui ont le pouvoir de démultiplier votre CTR.

Aux US, elles apparaissent dans 40% des recherches sur desktop et 65% des recherches mobiles, et se concentrent surtout sur le ecommerce.

Brodie s'est creusé les méninges pour comprendre les facteurs qui aident les sites à obtenir ces fameuses images, et a publié les résultats de son étude, qui classent les pages en 3 catégories.

Inclure des Heatmaps dans votre stratégie SEO

Les heatmaps, ce sont des cartes qui représentent les zones chaudes de votre site : scrolls, survols de souris, clics... Elles permettent de se rendre compte visuellement des parties de votre site qui ont le plus retenu l'attention de vos visiteurs.

Dans cet article, Adriana Stein détaille six façons dont les heatmaps peuvent être incluses dans votre stratégie SEO.

À la limite entre UX et référencement, cet article décortique des notions comme la qualité perçue de vos contenus (si l'utilisateur ne scrolle pas jusqu'en bas, il s'est lassé et/ou votre contenu est trop long), l'analyse des clics sur votre FAQ permet de déterminer plus précisément l'intention qu'avait l'internaute en arrivant sur votre page, etc.